Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

XXe siècle

Michel Debré s’installe à la préfecture en libérateur (1944)

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D’une guerre à l’autre, la première moitié du XXe siècle est prise dans l’étau des deux conflits mondiaux. La guerre de 1914-1918 coûte la vie à près de 20 000 Angevins.

Après une relative embellie due aux commandes de la reconstruction, l’économie angevine est touchée par la crise industrielle et agricole qui se poursuit jusqu’en 1939. Épargné par la « drôle de guerre », accueillant le Gouvernement polonais en exil en 1939-1940, le département connaît brutalement des heures tragiques en juin 1940. Les premiers soldats de l’armée française en retraite arrivent en Anjou le 15 juin. Le 19, le conseil municipal d’Angers convainc l’autorité militaire de déclarer la ville « ouverte ». La Loire offre une dernière ligne de défense : la résistance est particulièrement vive à Saumur, où les « cadets » résistent jusqu’au 21 juin au prix de leur vie. L’occupant fait d’Angers sa capitale militaire de l’ouest et, entre pénurie et présence de nombreuses troupes et garnisons, l’Anjou plie l’échine. Après 1942, huit cent Juifs de l’ouest montent ainsi à Angers dans un convoi formé directement pour Auschwitz. Au printemps 1944, la Libération s’annonce.

Angers jusque là épargnée, subit de violents et destructeurs bombardements, sous lesquels périssent près de 300 victimes. Puis Saumur est touché à son tour. Dans la clandestinité, un homme se prépare : c’est Michel Debré, désigné par le gouvernement provisoire du général de Gaulle pour incarner le nouveau pouvoir dans la France libérée. Le moment est venu le 10 août 1944. Lorsqu’après deux jours d’approche, les troupes américaines du général Patton investissent la ville, Michel Debré, arrivé la veille, se présente à la préfecture, et signifie son congé au préfet Charles Donati qui n’oppose aucune résistance. Il assurera jusqu’au 8 avril suivant la mission de commissaire de la République pour la Région d’Angers, veillant autant au rétablissement de la liberté qu’à l’amélioration des difficiles conditions matérielles. Désormais la voie est ouverte pour le renouveau des « Trente Glorieuses », et pour un autre demi-siècle dont l’histoire reste à écrire.

Repères chronologiques

  • 1901 : création de la société des filatures, corderies et tissages d’Angers
  • 1905-1907 : manifestations contre les inventaires des biens ecclésiastiques
  • 1933 : congrès eucharistique national
  • juin 1940 : l’Anjou occupé : résistance des cadets de Saumur
  • 8-10 août 1944 : libération d’Angers
  • 1944 : fondation du Courrier de l’Ouest
  • 1945 : installation de l’École d’application du génie
  • 1951 : autonomie de la faculté de médecine
  • 1954 : ouverture de la galerie de l’Apocalypse
  • 1965 : fermeture des usines Bessonneau
  • 1968 : le Chant du Monde de Jean Lurçat acheté par la ville d’Angers
  • 1970 : création de l’université d’Angers
  • 1971 : création de l’orchestre philharmonique des Pays de la Loire
  • 1982 : lois de décentralisation
  • 1984 : inauguration du musée David-d’Angers dans l’ancienne abbaye Toussaint
  • 1987 : création d’Angers-technopole
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